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Un nouveau mandat trump, les conséquences pour la politique internationale

Dernière mise à jour : 25 nov. 2024

Ce mercredi 6 novembre 2024, le peuple américain a fait du milliardaire controversé, Donald Trump, le 47e président des États-Unis. À la surprise générale, il a non seulement remporté la présidence, mais également le vote populaire, le Sénat et la Chambre des représentants.

Accusé d’agressions sexuelles, de fraude fiscale, condamné par la justice, et incitateur de l’assaut du Capitole en 2021, c’est une ère sombre qui se profile pour les femmes, les immigrants, la démocratie, mais également la coopération internationale.


Si la reconduite du mandat de Trump avait évidemment été envisagée, l’inquiétude sur l’avenir européen est palpable. L’Europe va devoir composer avec cet acteur isolationniste pour les 4 prochaines années. Trois mois avant l’investiture du nouveau président, il est déjà à craindre un repli américain, une stagnation, voire un recul de la coopération internationale, et un éloignement entre les blocs américains et européens.


Trump, élu 47e président des États-Unis d'Amérique

Environnement : « drill baby drill », en route vers le chaos climatique

En 2016 déjà, D. Trump affirmait « je ne crois pas au changement climatique ». Aujourd’hui, toujours pro pétrole, il compte relancer de plus belle l’extraction de gaz et de pétrole et réduire l’investissement américain dans les énergies renouvelables. Un second retrait des Accords de Paris est également attendu. 4 nouvelles années d’une présidence Trump, c’est avant tout un désastre écologique, qui signe une défaite pour les politiques de coopération internationale. Dans un contexte d’urgence climatique global, le retrait du deuxième plus gros émetteur de gaz à effet de serre de l’agenda écologique mondial est une catastrophe de premier ordre.


L'OTAN

Principal contributeur des fonds de l’OTAN, avec ses dépenses militaires de près de 968 milliards de dollars en 2024, l’engagement des États-Unis dans l’alliance est remis en cause par le futur président américain. Monsieur Trump a, au cours de son précédent mandat et lors de sa campagne, mentionné à de multiples reprises sa volonté de quitter l’OTAN. Ajoutant notamment, que les États-Unis n’appliqueraient pas l’article 5 (défense mutuelle) si l’État agressé ne respectait pas ses engagements budgétaires (2% du PIB national alloué à la défense).

L’Union européenne pourrait donc être amenée à réfléchir à un programme de défense européenne pour parer au potentiel désengagement américain de l’OTAN.


Commerce : « America First »

Si l’on pensait que la gestion protectionniste de l’économie avait pris fin après la Grande Dépression des années 30, le retour du président Trump devrait marquer le début d’un repli sur soi américain, en rupture avec les principes de libre-échange traditionnels. Trump a annoncé son désir d’imposer des droits de douanes généralisés, pour tous les produits, y compris européens, entrant aux États-Unis. Si D. Trump applique le plan économique qu’il a défendu auprès de ses électeurs, il faut s’attendre à un ralentissement de la croissance économique européenne, et à une dévaluation de l’euro de près de 10% par rapport au dollar américain.


Ukraine : « en moins de 24 heures »

Durant sa campagne, Donald Trump s’est vanté de pouvoir mettre fin à la guerre en Ukraine « en moins de vingt-quatre heures », « avec un coup de téléphone », sans pour autant préciser son plan d’action. De nombreuses craintes se font sentir sur l’avenir du soutien américain (financier et matériel) à l’Ukraine. Le plan de Donald Trump pourrait également être une mauvaise nouvelle pour les revendications de Kiev. Deux grandes mesures sont évoquées : une renonciation de l’Ukraine à sa candidature à l’OTAN, et la signature d’une paix qui laisserait les territoires ukrainiens conquis sous contrôle russe.


L’Union européenne : vers un réveil de l’Europe ?

Le contexte tendu de conflit sur le sol européen renforce l’inquiétude de l’Europe à l’égard d’un nouveau mandat Trump.

La politique isolationniste de Donald Trump nuit aux espoirs de coopération multilatérale portés par l’Europe, tant sur la défense que sur le commerce ou l’environnement.

L’intégration européenne pourrait devoir se poursuivre sans compter sur l’aide américaine, en ayant à cœur la prospérité économique, la défense européenne et la promotion des valeurs de l’UE.

S’il est essentiel que l'Union eruopéenne maintienne un discours ouvert et solide avec les États-Unis, comme le souligne Von Der Layen, présidente de la Commission européenne, au lendemain de la victoire du républicain : « L’UE et les États-Unis sont plus que de simples alliés […] Travaillons donc ensemble sur un programme transatlantique fort », il pourrait être temps pour l’Union européenne de s’affirmer sur la scène internationale, et de prendre le lead dans les négociations et initiatives internationales à venir.



SOURCES







 
 
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